Dans un récent article de presse, le président de la chambre d’agriculture, en marge du salon de l’agriculture se félicitait
que notre département compte 2500 exploitations.
Ce faisant, Il essaie de faire oublier que notre département a perdu près de 10000 exploitations en l’espace de 30 ans. Quand on sait qu’une exploitation qui disparait c’est 3 emplois induits en moins, cela fait 30000 emplois de supprimés.
Le canton de Rethel même s’il peut prétendre profiter provisoirement de la spéculation sur les céréales, souffre lui aussi de cette désertification du tissu agricole. Le canton de Rethel ne comptait-il pas en son sein le siège des 4 plus grosses coopératives de France aujourd’hui disparues ?
Par ailleurs, le machinisme agricole représentait un essor important pour la ville, tant dans la construction que dans la réparation (souvenons nous du rayonnement des bennes BRIMONT !)
Partant de ce constat, n’y aurait t’il pas d’emplois à créer. Par exemple, notre président de la Chambre d’agriculture nous dit les Ardennes possèdent 90000 vaches. C’est autant de cuirs chaque année, produit dans l’abattoir local pour approvisionner la plus luxueuse des maroquineries du monde, Hermès à Bogny sur Meuse. Malheureusement la France ne possède plus aucune tannerie, tous ces cuirs vont donc se faire traiter en Espagne, en Italie, etc...
Autre exemple, à Rethel on fabrique toutes les pièces caoutchoutées pour l’automobile et les Ardennes fabriquent toutes les pièces d’une automobile. Les AYVELLES, les blocs moteurs, culasses, organes de direction, HAUTES RIVIERES, MONTHERME, les bielles, vilebrequins, MOUZON, la tôlerie, le feutre, les garnitures intérieures, CHARLEVILLE, les tableaux de bord, DONCHERY, les radiateurs et autres climatisations, MONTCORNET, les sièges, bref nous fabriquons tout d’une voiture, sauf une chose, la voiture elle-même !
De même pour les nouvelles énergies, nous commençons à être cernés par les éoliennes et pourtant aucune d’elle n’est fabriquée en France. Sans vouloir être nationaliste le savoir faire Ardennais est reconnu de toute part, qu’en faisons nous ?
C’est en créant un grand pôle public financier composé de la caisse des dépôts et consignations, de la poste, de la caisse d’épargne et de la banque de France que l’on réussira à trouver les fonds nécessaires pour revitaliser notre région, pour peu que ces fonds soient gérés par les travailleurs eux-mêmes qu’ils soient de la terre ou de l’industrie.
Roger DIZY - Candidat du PCF aux cantonales à Rethel
Critique littéraire à "La Dépêche du midi" sous le pseudonyme de Le Liseur, Jean Jaurès avait écrit - dès le 5 décembre 1895, un long article sur "l'illimité de la jeunesse " du poète
de Charleville !
M
Enfin, le
suspens était insoutenable, le champion des cumulards de mandats électifs, J.L. WARMANN, allait-il choisir entre le département ou la région. Alors qu’il aurait dû normalement faire ce choix au
lendemain de l’élection régionale, en mars 2010, notre bourreau de travail et touche à tout vient seulement de prendre sa décision, il ne siègera plus au département. Celui qui est responsable
d’un amendement d’extension de la zone franche (en tant que parlementaire), pour offrir plus de cadeaux à ses amis patrons a décidé de quitter son mandat de conseiller général de Grandpré.
Par ailleurs, il existe, depuis de nombreuses années, toute une
série de plans pour le sauvetage de notre département qui ont tous été dévoilés à grands renforts de tapages médiatiques à la suite d’un désastre économique ou industriel. On peut citer, entre
autre, le plan spécial de Nicolas SARKOZY de 1995, le contrat de développement économique 2007-2013, la mission ARCELOR ou le plan de relance du gouvernement lancé en 2009. Tous ces
dispositifs, au regard de la dégradation constante de notre industrie depuis plus de quinze ans, ont tous montré leur inefficacité. D’autant qu’il n’existe aucun mécanisme de contrôle de
l’utilisation de l’argent public au profit de l’emploi.
La véritable question pour les Ardennes demeure donc bien de
mettre un terme à la casse industrielle et d’envisager quelles mutations sont possibles pour l’industrie ardennaise. Parallèlement il faut développer les formations à débouchés industriels dans
les lycées. Nombre d’entreprises locales comme PORCHER, ELECTROLUX ou DELPHI sont viables, il s’agit d’en empêcher la fermeture et le transfère de la production sous d’autres cieux. La tenue
d’assises départementales de l’industrialisation, ouvertes à tous les partenaires sociaux, permettrait d’engager la réflexion sur nos atouts et nos besoins.
La
disparition d’Yvonne GODARD-DAUBY attriste les militants communistes. C’est une femme exceptionnelle qui disparait. Elle avait adhéré au PCF au cours de la seconde guerre mondiale et devait
rapidement s’engager dans la résistance au sein des FTP. Outre des mandats d’élue, comme maire de Mohon à la libération, elle exerça des responsabilités départementales dans la fédération des
Ardennes du PCF. Il y a encore quelques années, malgré son âge et son affaiblissement, elle avait tenu à venir témoigner auprès de ses camarades à l’occasion d’une soirée consacrée à la défense
des droits des femmes. Vétérante du PCF, un chapitre lui est consacré dans le dernier livre de Didier Bigorgne « Les communistes dans les Ardennes ».