Le gouvernement, entrainé dans une spirale de toujours plus d'austérité, fait pression sur le Haut conseil à la famille avec comme objectif l'équilibre des comptes de la branche Famille. Les pistes de réflexion retenues sont consternantes. Elles pourraient être les suivantes : soit rendre imposables les prestations familiales, soit les rendre accessibles sous conditions de ressources. Des familles, aux faibles revenus, pourraient demain payer des impôts en raison des prestations familiales perçues. Le caractère universel, fondement même de la politique familiale, serait donc ainsi remis en cause.
L'avenir de la branche Famille est de fait menacé car le MEDEF, en embuscade, réclame depuis des années que son financement ne soit plus opéré par les cotisations sociales. Il est strictement impossible de prévoir un retour à l'équilibre des comptes de la branche Famille, tout en prévoyant d'accroître encore les exonérations patronales de cotisations, comme prévu dans l'Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 entre le Medef et des syndicats minoritaire. La politique familiale n'est pas une variable d'ajustement.
Le vrai courage politique n'est pas d'alourdir la fiscalité des foyers fiscaux via la politique familiale mais d'aller jusqu'au bout d'une justice sociale, en taxant les revenus financiers et en instituant la tranche à 75%, promesse électorale du candidat Hollande.