C’est sans surprise que la droite reste majoritaire au Conseil général des Ardennes après ce 2e tour des élections cantonales de dimanche 27 mars. Sur 18 cantons renouvelables (la moitié du département) l’UMP et les divers droite en emportent 11, dont 7 dés le premier tour. Néanmoins, la majorité départementale perd 3 cantons au profit du PS (Juniville-Vouziers et Sedan-Nord). Ce nouveau rapport de force porte à 14 le nombre d’élus de gauche au conseil général des Ardennes sur 37 sièges. Dans tous les cantons l’abstention reste élevée, à 52,61% en moyenne et un seul duel avec le Front national avait lieu, à Monthermé. Le sortant PS l’emporte largement à 66,80% mais les 33,10 % du candidat d’extrême droite dans ce canton ouvrier interrogent, notamment avec une progression de 8,44 % entre les deux tours. Frappée par la désespérance sociale et économique beaucoup, dans la Vallée de la Meuse, se trompe de colère.
Globalement, ce scrutin ne marquera pas les esprits par la richesse de ses débats. Entre une droite UMP dont l’obsession était de cacher son étiquette politique et un PS refusant d’aborder les questions de fond comme les aides économiques du département aux entreprises, la zone franche ou la politique sociale pour les ardennais, la bataille électorale aura été terne avec quelques exceptions. Dans ce contexte, la mise en ballotage du président UMP du Conseil général, à Signy le Petit, montre bien les difficultés de la droite à faire face au mécontentement populaire.
Ce jeudi, aura lieu l’élection du nouveau Président du Conseil général. Même si il y a peu de suspens et s’il est fort probable que B.Huré se succède à lui-même, dans une déclaration à l’issue du 1er tour, la fédération des Ardennes du PCF avait appelé les socialistes à faire preuve de combativité en déclarant une candidature contre la droite. Démarche qui n’a pas toujours été celle du groupe PS.
La gauche, qui sort électoralement renforcée de ces élections, a l’obligation de proposer une alternative crédible et audacieuse pour notre pays. Cela impose aux socialistes d’être une véritable force d’opposition à la gestion de la droite au Conseil général des Ardennes, sous peine d’alimenter une désespérance déjà très forte.