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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 22:54

BD travailMis en difficulté, dans leur éloge du libéralisme, à la fois par la crise et son tournant (intervention publique  sans précédent), bousculés par le mouvement social contre  la réforme gouvernementale des retraites, nos caciques de l’UMP et du Medef essaient de retourner l’opinion.

C’est là le sens de leur campagne sur le coût du travail en France, comparé à l’Allemagne. Si, effectivement, la domination exercée par les groupes d’outre-Rhin sur l’Europe et sur la France pose un gros problème à tous les peuples du continent, on ne réglera pas les difficultés en assénant des poncifs, des idées tartes à la crème.

Dans la production de biens et de services, on ne peut se contenter de prendre en compte que le coût du travail. Il y a bien d’autres coûts. Pour produire, il faut certes mobiliser une force de travail, mais celle-ci n’a pas la faculté par ses seules ressources de transformer le plomb en or. Pour se déployer efficacement, elle nécessite des machines, des matières premières, des installations, des biens de différentes sortes, autrement dit, du capital matériel. Par ailleurs, pour se procurer tous ces biens nécessaires à la production, tout capitaliste qui se respecte a besoin de recourir à des financements externes qu’il doit rémunérer. S’il emprunte les fonds en totalité ou pour partie à une banque, il devra rembourser le prêt et payer des intérêts. S’il a recours aux marchés financiers, il devra également rémunérer les capitaux empruntés : régler des intérêts, s’il a émis des obligations ; verser des dividendes dans le cas des actions.

Un coup d’œil sur les données de l’Insee concernant les sociétés non financières permet de  comprendre qu’il ne s’agit pas de coûts négligeables. Ainsi, la seule consommation de capital matériel s’est élevée en 2009 à 156,2 milliards d’euros, soit un peu plus de 16 % de la valeur ajoutée des entreprises françaises. S’y ajoutent les 326,1 milliards d’euros d’intérêts et de dividendes qu’elles versent et qui sont équivalents au tiers de la richesse créée par les salariés.

Par ailleurs, mais cela madame Parisot, monsieur Besson et leurs amis sont incapables de le comprendre, le travail n’est pas qu’un coût. 

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