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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 22:33

 

                       Electrolux L’annonce brutale de la liquidation de l’entreprise Porcher (IDEAL STANDART) à Revin est  révélatrice, à plus d’un titre, des méthodes des patrons voyous. Elle confirme tout d’abord le manque de scrupule du patronat mondialisé qui n’hésite pas à faire le choix de la rentabilité financière en délocalisant sa production au détriment d’un bassin d’emploi et de sa population. Mais la situation fait également se révéler les surprenantes propositions de certains élus socialistes. Ainsi, le député maire de Revin et le conseiller général de Monthermé réclament, en cœur, le prolongement du dispositif  d’exonérations  de  charges  pour  les  entreprises  (amendement zone franche de l’UMP J.L WARSMANN).En place depuis 2007, ce système n’a pour l’instant pas montré son efficacité. Il est surtout utilisé par des entrepreneurs qui sont plus à la recherche d’un effet d’aubaine financier que d’une  véritable réindustrialisation des Ardennes.

DelphiPar ailleurs, il existe, depuis de nombreuses années, toute une série de plans pour le sauvetage de notre département qui ont tous été dévoilés à grands renforts de tapages médiatiques à la suite d’un désastre économique ou industriel. On peut citer, entre autre, le plan spécial de Nicolas SARKOZY de 1995, le contrat de développement économique 2007-2013, la mission ARCELOR ou le plan de relance du gouvernement lancé en 2009. Tous ces dispositifs, au regard de la dégradation constante de notre industrie depuis plus de quinze ans, ont tous montré leur inefficacité. D’autant qu’il n’existe aucun mécanisme de contrôle de l’utilisation de l’argent public au profit de l’emploi.

PorcherLa véritable question pour les Ardennes demeure donc bien de mettre un terme à la casse industrielle et d’envisager quelles mutations sont possibles pour l’industrie ardennaise. Parallèlement il faut développer les formations à débouchés industriels dans les lycées. Nombre d’entreprises locales comme PORCHER, ELECTROLUX ou DELPHI sont viables, il s’agit d’en empêcher la fermeture et le transfère de la production sous d’autres cieux. La tenue d’assises départementales de l’industrialisation, ouvertes à tous les partenaires sociaux, permettrait d’engager la réflexion sur nos atouts et nos besoins.

C’est bien la qu’intervient la bataille politique. Les députés communistes ont déposé, depuis plusieurs années, des propositions de loi pour lutter contre les délocalisations. La dernière date de 2007 et elle précise  « les licenciements boursiers par les entreprises prospères doivent être proscrits ». Sauf que l’UMP, majoritaire au parlement, a rejeté le texte du PCF, démarche qui s’inscrit d’ailleurs dans la lignée de la casse sociale engagée par le gouvernement ces dernières années.  Alors, quelle sincérité peut-on accorder aux élus de droite comme B. HURE ou B. POLETTI qui, avec un aplomb inégalable et choquant, défilaient à Revin aux côtés des salariés de chez PORCHER qui voient leur destin brisé par le chômage ? Concernant le PS, cette lutte nécessaire contre les délocalisations on n’en retrouve aucune trace dans leurs propositions. 

Il est vital, pour la survie de notre département, qu’un changement de politique nationale  intervienne rapidement et que soit mise en œuvre une véritable gestion de réindustrialisation et d’actions contre les délocalisations.

Texte demande assises

                                                                                                                                                                                  Sylvain DALLA ROSA

 

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