Salariés appauvris pour enrichir la finance, augmentation en flèche du nombre de pauvres et du chômage, alors que les entreprises cotées en bourse annoncent des profits qui pourraient aller jusqu’à 94 milliards d’euros cette année. Austérité pour l’immense majorité quand une infime minorité bénéficie de cadeaux fiscaux pouvant être évalués à 150 milliards d’euros ces dix dernières années. C’est la République sociale – déjà imparfaite – que le sarkozysme assassine. C’est l’égalité et la justice qu’ils veulent voir disparaître des aspirations populaires pour le seul profit des milliardaires. Nantis qui sont reconnaissants à Sarkozy de ses mesures comme le bouclier fiscal ou la suppression de l’impôt sur la fortune. Ces pratiques provoquent le dégoût jusqu’à la nausée.
Mais elles engendrent aussi colère et rejet de la chose publique pouvant ouvrir la voie au pire. Prenons garde, l’apparence du silence au tréfonds du peuple, la profondeur du rejet des ballets politiciens et ces jeux médiatiques peuvent attiser les extrémismes et la violence.
Quand aura-t-on de vrais débats sur les moyens de répartir autrement les richesses, avec l’augmentation des rémunérations du travail et la diminution de celle du capital ? Quand tirera-t-on la leçon de l’échec de l’Europe actuelle des traités de Maastricht et de Lisbonne et appellera-t-on les citoyens à rediscuter et à rebâtir des traités sociaux de solidarité, de développement durable respectueux de l’environnement, d’actions pour le désarmement ? Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, sur l’intelligence et l’énergie citoyennes, pour construire les ponts et les solidarités entre les salariés, retraités, privés d’emploi, jeunes de tous les pays.
Il s’agit de sortir le pays des griffes de la Sarkozy et de faire gagner une gauche unie sur la volonté de ne pas faire de cadeaux aux puissances d’argent, d’aider les familles populaires à vivre mieux dans la justice, la liberté, la paix. Le Front de gauche, s’il s’enracine dans la population, la jeunesse, va servir à cela et contribuer à ce que nos concitoyens modifient en leur faveur le rapport de forces. C’est urgent ! De l’air… !