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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 20:02

AfficheComme cette campagne électorale serait terne sans le formidable dynamisme du Front de gauche, le talent de Jean-Luc Mélenchon et ses propositions pour changer de politique. Nos concitoyens se trouveraient enserrés dans un étouffant étau. D’un côté, M. Sarkozy jouant sur les peurs et les divisions pour tenter de se sauver, et le système avec lui. De l’autre, des orientations perçues comme ne répondant pas aux attentes. Bref, on pourrait certes avoir une alternance, mais sans perspective de vivre mieux. Sans espérances. Or, l’espoir est en train de renaître. Grâce au Front de gauche, des millions de nos concitoyens, dont beaucoup étaient tentés par l’abstention, relèvent la tête. C’est cela qui a fait pousser des cris d’orfraie à Mme Parisot du MEDEF. C’est bon signe!

   Ces évolutions viennent de loin. Des processus révolutionnaires en Amérique latine aux mouvements arabes, du succès du livre de Stéphane Hessel, qui lui-même naît de la profondeur des rejets du système tels qu’ils se sont manifestés dans le mouvement social de l’automne 1995, jusqu’au «non» majoritaire au référendum de 2005 et à la puissante contestation de la contre-réforme des retraites. Voilà maintenant qu’existe la volonté de subvertir l’élection présidentielle elle-même, puisque, selon une enquête publiée en fin de semaine dernière, la moitié de nos concitoyens refuse le seul choix entre N. Sarkozy et F. Hollande. C’est une contestation forte du bipartisme. Le rejet du sarkozysme est largement majoritaire. Et c’est heureux! Mais l’antisarkozysme d’alternance ne suffit pas.

   Fort de ses expériences, notre peuple est en demande d’une gauche de changement durable, une gauche de courage pour affronter les puissances financières. On tente de l’en empêcher de différentes manières. Ainsi, voici que les bons apôtres en comptes d’apothicaires électoraux et les VRP de la politicaillerie lancent un nouveau leurre. La progression de Jean-Luc Mélenchon risquerait de faire chuter François Hollande, caquettent-ils en chœur! Quelle absurdité! Dans le sondage où le candidat du Front de gauche est placé à 15%, François Hollande est en tête. Il n’y a aucune enquête qui ait dit une seule fois qu’il y avait un risque pour lui au second tour. D’ailleurs, en 1981, François Mitterrand était derrière Valéry Giscard d’Estaing au premier tour et cela ne l’a pas empêché d’être élu, fort de l’apport des 15,35% des électeurs de Georges Marchais.

                                 C’est la campagne du Front de gauche qui renforce la gauche tout entière. C’est Jean-Luc Mélenchon qui a fait baisser des yeux Mme Le Pen, avant de la faire descendre dans les intentions de vote. Ceux qui exhortent le candidat socialiste à ne pas gauchir ses propositions pour ne pas effrayer les électeurs de M. Bayrou oublient une vérité incontournable, énoncée par François Hollande lui-même: la majorité de ces électeurs est à droite. C’est donc à gauche, pour la justice, la liberté, la fraternité, qu’il faut mobiliser dans les usines et les quartiers populaires. Non seulement de nouvelles progressions de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas un risque pour la gauche, mais c’est une chance inouïe que la victoire soit assurée. C’est la garantie d’avoir une gauche répondant aux aspirations populaires.

La progression de Jean-Luc Mélenchon constitue une chance inouïe pour la victoire de toute la gauche.

 

Patrick Le Hyaric

Directeur de l’HUMANITE

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