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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 22:12

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Forge France vient s’ajouter aux dossiers

de la casse industrielle dans les Ardennes.

Le 24 novembre, ils étaient plus de 200

à se retrouver dans les rues de Nouzonville

pour soutenir les salariés qui luttent contre

un plan de 25 licenciements.

Dans son intervention, le secrétaire

départemental de la CGT, Patrick LATTUADA,

a appelé les ardennais « à la Résistance ».

 

Hier, pendant sa campagne électorale, pour F.Hollande, il fallait résister aux marchés financiers; désormais «il faut assurer la crédibilité de la France» devant leur évaluation. Hier, une des trois priorités du même Hollande était la «réorientation de l’Europe» et la majorité PS – Verts nous nous a imposé le traité européen Merkozy assorti d’un simple codicille de croissance mais toujours orienté vers l’austérité pour les peuples. Hier, le même parlait de justice sociale; aujourd’hui il dit qu’il ne faut pas confondre avec «la mise en accusation de ceux qui ont apporté le plus à leur économie» et ont gagné beaucoup d’argent. Voilà satisfaits les grands patrons et Mme Parisot. François Hollande a choisi de privilégier «l’esprit d’entreprise» et de mettre en cause «le coût du travail». Résultat, rendez-vous en 2014 pour une hausse de la TVA qui pèsera, pour l’essentiel, sur les consommateurs, les salariés.

«Le redressement prendra du temps», a-t-il martelé. Le changement n’est donc plus pour maintenant. Dans la relecture de ses actes des derniers mois à laquelle le président convie les Français, il évoque désormais un cycle long, ne jouant «pas le sort d’une prochaine élection mais d’une prochaine génération».

          L’électorat de gauche, dont l’adhésion aux thèses gouvernementales s’effrite semaines après semaines, risque de ne pas trouver dans ce plaidoyer l’assurance que sa voix et ses aspirations seront respectées. Un an plus tôt, au lendemain d’une victoire au Sénat, socialistes, communistes, radicaux, Verts ne s’étaient-ils pas retrouvés dans un contre-budget qui prenait le contre-pied du dogmatisme budgétaire, dans des réformes qui protégeaient des licenciements boursiers ou des injustices fiscales ? Le cours du monde, la persistance de la crise, l’échec des politiques d’austérité ne rendent-ils pas ces mesures plus nécessaires encore? Ce qui unissait, il y a si peu ne le peut-il plus aujourd’hui? Ce qui est présenté comme un cap constant et interprété par l’opinion comme un virage libéral du chef de l’État.

          L’emploi et la croissance seraient les premiers à pâtir d’une docilité à l’égard des marchés financiers, de la droite et du grand patronat qui ne cessent de réclamer des coupes claires dans les dépenses publiques et sociales. Les Français peuvent être mobilisés pour leur résister. Les syndicalistes, les progressistes, les militants de gauche qui ne se résignent pas à ce que l’histoire bégaie peuvent sans tarder se mobiliser pour des alternatives crédibles à l’austérité. C’est la seule alternative qui vaille si l’on veut combattre la crise et ne pas se résigner aux marchés financiers

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