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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 12:26

ManifLa rentrée est placée sous le signe de la régression économique, sociale et démocratique.

La panique et la dramatisation de la situation sont, depuis plusieurs semaines, savamment dosées. Cette stratégie, voulue par le Président de la République a été concoctée avec la chancelière allemande et la complicité des eurocrates de Bruxelles et de la Banque Centrale Européenne. Une sorte de mise en scène et en condition de l’opinion qui ressemble furieusement à une préparation d’artillerie lourde. On nous le répète : les engagements pris par le pouvoir au nom du peuple français sont «intangibles», s’agissant des objectifs de réduction des déficits publics. Ces coupes claires dans les dépenses de la nation, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales «seront tenues quelle que soit l’évolution de la situation économique».

On ne saurait mieux indiquer que la politique d’austérité mise en œuvre jusqu’ici va connaître une accélération inouïe de sa brutalité et n’est pas décidément faite pour redresser la France, améliorer le sort des ménages, assurer un avenir à la jeunesse, garantir une vieillesse et une fin de vie digne au plus grand nombre. Pis, le premier dirigeant du pays tire un trait sur la croissance. Les marchés financiers font de même, dont les chutes et rebonds des cours boursiers coïncident avec l’annonce ou pas de mesures drastiques. Un an après le discours de Grenoble qui donnait le ton d’une nouvelle étape dans la stratégie de division des Français entre eux, l’ampleur atteinte par la crise cet été est utilisée à plein pour arrimer le second étage de la fusée ultralibérale.

Pour parvenir à ses fins, le pouvoir a recours à l’autoritarisme dans notre pays a l’image de ce qui s’illustre avec le traitement réservé jusqu’ici à la Grèce, au Portugal, à l’Irlande et qui, avec la complicité active de la Banque centrale européenne, risque d’être imposé, avec leur consentement, aux dirigeants de l’Italie et des principaux pays développés du continent. Dont le nôtre. La croissance est en berne. Notre potentiel industriel, de formation, de recherche et d’exportation est affaibli par ces choix nationaux et patronaux. La subordination de l’ensemble de l’action publique aux seuls impératifs de rendement financiers est suicidaire pour le pays.

C’est dans ce contexte que Nicolas Sarkozy croit pouvoir pousser son avantage en utilisant le chaos ainsi créé pour imposer sa «règle d’or», véritable garrot budgétaire antidémocratique. A gauche, ceux qui se positionnent avec plus ou moins de «réserves» face à cette politique, comme le PS, prennent la lourde responsabilité de freiner la mobilisation populaire.  

Avec la rentrée, l’heure est à faire entendre la voix de ceux qui, avec le peuple, dans toutes ses composantes, ont intérêt à un changement ambitieux, audacieux et conquérant et veulent en ouvrir la voie.

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