C’est une véritable crise de représentativité qui touche le Conseil d’administration de la Caisse d’Allocations Familiales des Ardennes. Celle-ci est symptomatique des dysfonctionnements qui frappent, depuis de nombreuses années, cet organisme. Alors que son objectif devrait être de défendre les intérêts des allocataires, nous assistons, au conseil d’administration, à une alliance contre nature entre l’UDAF (qui devrait être neutre) et le MEDEF afin d’évincer de tous les postes de responsabilité les organisations syndicales des salariés. Devant ce déni de démocratie les représentants CGT – CFDT – FO et CGC ont quitté la séance du 2 novembre dernier ou Françoise Varet pour l’UDAF, venait d’être élue à la présidence avec les voix patronales en refusant toute vice présidence aux syndicats de salariés.
Ces dernières années, la CAF des Ardennes a vu se dégrader considérablement le service rendu aux usagers. Avec une réduction du nombre de ses employés nous avons assisté à la fermeture d’antennes pendant plusieurs semaines comme dans le quartier populaire de la Ronde-Couture à Charleville-Mézières avec des mois de retard dans le traitement des dossiers. Aujourd’hui, nous constatons localement une chasse aux pauvres, en soupçonnant tout le monde de fraude, comme le fait le gouvernement avec les bénéficiaires du RSA.
Alors que la composition du conseil d’administration est basée sur le paritarisme, le patronat ardennais cherche à s’accaparer totalement le pouvoir avec pour objectif de voir se dégrader encore un peu plus un service indispensable aux familles. Ce coup de force concerne tous les ardennais, car il s’agit du fonctionnement démocratique d’un service public essentiel qui est ainsi remis en cause.
Le PCF demande, instamment, à Monsieur le Préfet des Ardennes de veiller au respect du partage équitable des responsabilités au sein du Conseil d’administration de la CAF des Ardennes.
Sylvain DALLA ROSA