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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 11:13

                Polyclinique

          

La polyclinique du Parc à Charleville-Mézières pourrait être rachetée par les hôpitaux publics mais le personnel intégré dans les établissements sous statut privé. A la demande de Sylvain DALLA ROSA une réunion exceptionnelle du conseil de surveillance de l’hôpital de Manchester s’est déroulée le 12 juillet.

 

Fin mai, les élus communistes s’adressaient à Madame la Ministre de la Santé pour attirer son attention sur le rachat, en cours, de la Polyclinique du Parc à Charleville-Mézières appartenant au groupe la Générale de Santé. Depuis, ce dossier a sensiblement évolué et sa finalisation semble imminente.

            Ces mêmes élus tiennent aujourd’hui à réaffirmer leurs inquiétudes dans un courrier au directeur de l’Agence régionale de santé (ARS). En effet, le groupement constitué pour ce rachat (composé des hôpitaux publics de Charleville-Mézières et Sedan, de la Mutualité des Ardennes et du groupe ORPEA) est décidé à intégrer le personnel de la Polyclinique du Parc au sein de l’hôpital public mais avec un statut privé. Cette mixité va affaiblir le caractère public des missions de l’hôpital. Ainsi, se posent plusieurs questions auxquelles le Directeur général de l’ARS doit répondre. L’activité médicale, transférée de la Polyclinique vers les hôpitaux publics, sera-t-elle une activité privée au sein de l’hôpital public ou feront-elles partie des missions de celui-ci? Quel sera le statut du personnel intégré et qui assurera la paye de ces employés et avec quel déroulement de carrière ? Par ailleurs, quel sera le rôle du groupe ORPEA au sein du groupement de coopération sanitaire ? Ce groupe, qui semble vouloir se réserver le développement des soins de suite dans les locaux de la Polyclinique et la prise en charge des personnes âgées, le fera dans quelles conditions et avec quelle autorisation ?

            Enfin, la question du regroupement des maisons de retraite par le groupe ORPEA, qui veut disposer du monopole dans ce domaine, est posée. Cela va obliger tous les futurs pensionnaires à être quasiment les otages d’un seul groupe, aux tarifs prohibitifs et avec une alternative pour le public pratiquement réduite à néant.

            Toutes ces questions sont, aujourd’hui, sans réponse alors qu’il s’agit d’un domaine, celui de la santé, qui ne peut être livré à la marchandisation. Il est de la responsabilité du directeur de l’ARS, en tant que représentant des pouvoirs publics, de veiller au développement de l’hôpital public. Et il est du respect de sa mission de ne pas accepter des conditions qui viendraient affaiblir le secteur public. Dans ce domaine, une  intervention est nécessaire et déterminante. En effet, cette opération de rachat pourrait être une bonne chose si elle se faisait dans des conditions de préservation du service public. Elle va, en effet, permettre de conserver l’activité médicale dans notre département.

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